En ce jour de l’action de grâce (12 octobre), retour sur Montréal par la route 381. Cette route traverse la région de Charlevoix depuis La Baie jusqu’à Baie-Saint-Paul.
Ici, pas d’ivresse de la route comme sur la 155, la chaussée ne l’autorise pas et les dénivelés sont beaucoup plus marqués. Mais une route qui offre des panoramas exceptionnels. Et la première neige est venue embellir encore plus ce paysage.
photo : benji
photo : benji
le pont couvert du lac Ha!-Ha!
Encore un pont couvert, alors j’en profite pour vous donner quelques explications sur les ponts couverts du Québec.
Près d’un millier de ponts couverts ont été construits au Québec entre le milieu du XIXe siècle et 1958. Les ponts de bois, d’inspiration américaine, se sont vite retrouvés obsolètes face aux exigences du trafic routier.
Les intempéries, les inondations, les glaces, les incendies et l’usure ont eu raison de ces constructions. Aujourd’hui, il en reste moins d’une centaine et on observe une prise de conscience de la valeur patrimoniale de ces ponts.
D’apparence assez similaire, les ponts couverts varient en fonction du modèle de la ferme. De nombreuses modifications sur la dimension des pièces de bois (plus petites), sur l’utilisation de clous à la place de chevilles, etc., ont permis l’élaboration d’un modèle Town purement Québécois, dénommé sous l’appellation Town élaboré. Par opposition au Town simple dont Ithiel Town (1784-1844), un architecte américain en fit breveter en 1820 le type de structure.
Sur certaines photos, vous pouvez apercevoir des forêts entières mortes. Ce spectacle de désolation, que la neige a rendu plus agréable, n'est pas le résultat d'un grand incendie comme imaginé initialement mais d'un insecte, la tordeuse des bourgeons d'épinette, Choristoneura fumiferana, responsable de la destruction de plusieurs millions d'hectares de conifères au Québec et en Amérique du Nord, lorsqu'elle est au stade de la chenille.