Voilà ma destination la plus occidentale dans ce pays.
Cette île est considérée par beaucoup comme un joyau de la nature donc il fallait que je vienne ici.
Je vais être tout à fait honnête, même si j’ai vu des choses impressionnantes et même si c’est effectivement un paradis pour les amateurs de nature, ce n’est pas ma destination préférée du voyage.
Cette île montagneuse est grande, 460 km de long, 80 km de large, et en très grande partie, couverte de forêt de résineux.
Assez peu peuplée, environ 800 000 habitants dont la moitié habite dans les environs de Victoria, la capitale de la Colombie-Britannique au sud de l’île. Le sud de l’île est donc occupé par cette grande conurbation et si on excepte la ville de Victoria, les autres villes, sans charme particulier, affichant désespérément les mêmes enseignes de magasins.
Une fois que vous avez quitté cette région, les villes et villages deviennent de moins en moins nombreux et la route, très monotone, se fait longue. Arrivé au nord, à Port Hardy, si vous voulez poussez plus loin, il faut emprunter les routes gravillonnées et avec une voiture de location (c’est interdit) autant vous dire que vous trouvez le temps long, très long au milieu d’un paysage de forêt qui semble être toujours le même. Si vous n’avez pas un pick-up, comptez 3 h pour faire 60 km dans ce secteur.
Alors oui, quand vous arrivez au bout, à Cape Scott. La nature s’offre à vous. Et ici la nature, elle implique d’être plutôt en groupe (ours, loups, cougars…), d’être bien équipé (équipements imperméables), pour partir faire de la grande randonnée. J’ai fait 600 km pour quelques 6 kilomètres de randonnée dans la forêt pluviale.
Toujours au nord, de l’autre côté de l’île, Telegraphe Cove, l’attraction touristique du coin. C’est mignon mais à moins d’avoir son bateau et d’aller pêcher le saumon. Pas la peine de faire le détour, sauf si on veut payer pour aller voir les baleines, faire du kayak...
L’économie locale est essentiellement axée sur l’industrie forestière et le bois est transporté par voie maritime. Les billots sont regroupés pour former des lots de 120 mètres de long et ensuite acheminés vers le sud de l’île ou Vancouver.
A l’intérieur de l’île, rien où presque. Quelques villes, villages au milieu de nulle part liées à l’industrie forestière et des parcs provinciaux pour les amateurs de montagne.
Pour randonner, il faut aller dans le secteur le plus touristique de l’île. Face au Pacifique, le secteur du Pacific Rim entre Tofino et Ucluelet où le réseau de sentiers est plus développé, tous les autres secteurs de forêt pluviale implique des accès routiers limités et des randonnées de plusieurs jours.
Mais quand on est dans ce secteur, une fois vue la forêt pluviale, on a surtout envie d’aller sur l’eau et de se promener au milieu des myriades d’îles et d’îlots qui se trouvent dans le détroit de Clayoquot (pour Tofino) ou les Broken’s Island (pour Ucluelet).
Seulement voilà, soit on est du coin, et on a son bateau, son kayak et là, je pense que le paradis naturel vanté est bien réel mais si on est de passage, alors il faut jouer la version touriste américain car les prix pratiqués pour les locations ramènent vite votre enthousiasme à la température de l’eau du Pacifique (entre 3 et 12° C) !
Bon, je vous rassure, j’ai quand même vu des choses vraiment sympas.
Je m’excuse, il y a quelques répétitions avec les articles précédents mais cela est griffoné rapidement et je n’ai pas toujours le temps de tout reprendre.