Voilà un cérémonial qui sent bon le printemps ! Passage obligé après un hiver ici. Le Québec, c’est 75 % de la production mondiale de sirop d’érable.
Qu’est ce que la cabane à sucre ?
Traditionnellement, il s’agit d’une cabane dans une érablière où on fait bouillir l’eau d’érable au début du printemps. La récolte et le travail nécessitant des bras, il s’agit aussi d’un lieu de convivialité où on se retrouve autour de repas traditionnels arrosés … de sirop d’érable. Ces repas sont devenus une vraie activité lucrative dans les grosses érablières.
Ah, le sirop d’érable ?
La période d’activité dure approximativement un mois, en fonction de la météo. En effet, pour des conditions optimums, le sol doit être recouvert de neige, et il faut des gelées la nuit et des températures positives dans la journée pour provoquer une coulée d’eau dans l’érable à sucre (Acer saccharum).
C’est cette eau qui est recueillie, soit dans des chaudières, soit par un système de tubulures sous vide (par gravité), qui une fois chauffée et évaporée va donner du sirop d’érable.
Le chalumeau, c'est ce petit tube conique que l'on plante dans l'entaille pour canaliser l'eau qui s'écoule dans la chaudière.
A l’image des viticulteurs, les acériculteurs doivent maîtriser des processus très technique pour tirer profit de cette eau d’érable.
L’eau est chauffée dans des évaporateurs, provoquant une concentration des sucres et de nombreuses réactions chimiques.
Ainsi, en fonction de la concentration, on obtient divers produits : sirop d’érable : 66 % ; tire d’érable : 83 à 86 % ; beurre d’érable : 86-87 % et sucre à partir de 88 %.
Des volumes importants de bois étaient nécessaires pour faire évaporer cette eau. Aujourd’hui, dans les érablières modernes, on utilise la technique de l’osmose inversée pour concentrer l’eau et réduire le temps de chauffe.
Il faut environ 40 litres d’eau d’érable pour 1 litre de sirop. L’eau d’érable contient de 2 à 3 % de sucre et il ne s’agit pas de sève puisque le métabolisme de l’arbre n’est pas encore actif.
Bon, mais pendant que ça bouillonne, qu’est ce qu’on mange ?
Une petite soupe québécoise, la classique soupe aux pois.
Des oreilles de crisse, de fines lamelles de gras avec couenne grillées à la poêle, à grignoter.
Du pâté à la viande, du jambon au sirop d’érable, des saucisses, des œufs, le tout accompagnés de fèves au lard (faut pas le dire mais c’est des beans) et des patates à l’eau au sirop d’érable.
Un petit pichet de sirop d'érable, des betteraves au vinaigre et du ketchup maison pour accompagner le tout.
Et en dessert, des crêpes au sirop d’érable, voir une très légère tarte au sucre !
Et pendant ce temps, il y a Jojo et son accordéon qui nous fait les classiques québécois : chevaliers de la table ronde, …
Et quand, du sucre, vous n’en pouvez plus, vous me reprendrez bien une petite palette de tire.
Ça n’est pas raisonnable mais comme c’est bon, allez, une de plus, euh, p’têt encore une !!!