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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 00:16

 

Initialement, Prince Rupert était une étape qui devait me conduire aux îles de la Reine-Charlotte mais il n’en sera pas ainsi.

A première vue, pas de raisons particulières de venir dans cette ville de 12 800 hab. Généralement, c’est une étape, soit pour les îles, ou bien alors l’Alaska et l’authentique canada sauvage.

En effet, à partir d’ici, les voies de communication se font rares et le bateau, l’hydravion deviennent les seuls moyens d’accès à de nombreux lieux. La nature est relativement préservée et moyennant finances, il y a possibilité de faire des sorties nature extraordinaires au départ de cette ville. Comme j’ai déjà vu, sans payer, des grizzlis, des ours noirs, des aigles… j’ai donc gardé mes 170 – 180 $ minimum.

Evidemment, le vert domine. Avec 260 jours de précipitations par an, cela m’a valu quelques incompréhensions au début : « it’s a nice day », je répondais qu’il faisait quand même bien gris et j’ai fini par comprendre qu’un jour sans pluie, c’est une belle journée ! 

L’autre intérêt de la ville, c’est sa population. Je n’ai pas de chiffres mais je pense que la population issue des premières nations représente au moins la moitié de la population. Prince Rupert connait un déclin démographique important. La ville a perdu les deux tiers de sa population en un demi-siècle.

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C’est la première fois depuis que je suis au Canada que je rencontre une population autochtone qui a l’air épanouie. Le contact est d’ailleurs aisé.

La ville et la région environnante sont celle de la nation Tsimshian. Traditionnellement, ces peuples de pêcheurs étaient intimement liés à la forêt. L’arbre (le cèdre) était une ressource inestimable : vêtements en fibre de bois tressés, boîtes carrées en bois qui servaient de récipients (la planche est pliée à 90° sur 3 angles) et des maisons longues en bois…

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Tout l’imaginaire amérindien lié à la nature se retrouvait dans les décors des bâtiments, ainsi que sur les totems.

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On trouve encore de nombreux totems dans la région et chose plus rare, quelques sculptures dans le roc.

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L’érection d’un totem est liée à une personnalité, à un évènement donc même si chaque animal représenté a une signification précise, il est quasiment impossible pour un novice de décrypter la signification d’un totem.

Mais tout n’est pas que spiritualité dans la culture amérindienne et l’imaginaire occupe une place importante au travers des contes, des légendes. Cette fausse jambe est fermée au début de l’histoire et au fur et à mesure que le conteur avance dans son histoire, l’ours apparaît pour laisser passer son esprit.

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commentaires

M
<br /> Entre ciel et terre, il y a l'arbre qui croît et l'homme qui dresse ses totem.<br /> Du bois s'écoule la sève, et la vie se répand entre terre et ciel<br /> <br /> <br />
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